Lorsque la mort entre dans une famille, il est souvent difficile de trouver les bons mots, surtout face à un enfant. On voudrait le protéger, ne pas lui faire de mal… mais parfois, à force de vouloir bien faire, on risque d’aggraver les choses.
Dans “Vivre avec nos morts”, Delphine Horvilleur, rabbin et écrivaine, le dit clairement :
“Les enfants perçoivent la vérité, même si on cherche à la leur cacher.”
Les promesses impossibles
Nous, les adultes, avons envie de dire à nos enfants qu’on sera toujours là pour eux, qu’on va les protéger pour toujours. Mais on sait au fond que ce sont des mensonges doux. Et ne pas savoir comment les remplacer… c’est ce qui nous paralyse.
Alors, on utilise des métaphores :
“Il s’est endormi.”
“Il est parti pour un long voyage.”
“Il est au ciel maintenant.”
Ces mots peuvent rassurer sur le moment, mais aussi créer de la confusion, voire de l’angoisse. Car un enfant peut alors croire que dormir, c’est risqué. Ou que ceux qu’il aime vont « partir » sans prévenir.
Pourquoi dire la vérité (avec douceur)
“Dire la vérité à un enfant, c’est lui permettre de faire son propre chemin de deuil, à sa manière.”
— Delphine Horvilleur
Quand on laisse un enfant dans le flou, son imaginaire prend le relais. Et ce qu’il imagine peut être bien plus effrayant que la réalité.
- Parler simplement.
- Employer les vrais mots : “mort”, “décès”, “corps”, “enterrement”.
- Laisser l’enfant poser ses questions.
- Rappeler qu’il a le droit d’être triste, perdu, fâché.
Il n’y a pas de “bonne” manière unique
Chaque enfant, chaque famille, chaque deuil est différent. Comme le dit Delphine Horvilleur :
“Toutes les familles ne fonctionnent pas de la même manière. Ce livre n’est pas un livre de recettes.”
Chez CLAP DE FIN, on ne donne pas de recettes miracles. On ouvre l’espace pour parler de la mort aux enfants sans peur ni culpabilité. Car les mots justes ne font pas disparaître la douleur, mais ils évitent d’y ajouter de la solitude.
Et vous ?
Quelles phrases sur la mort vous ont marqué quand vous étiez enfant ?
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