« Ce cri, animal, fou, puissant… »
C’est souvent ainsi que des proches décrivent leur réaction à l’annonce brutale de la mort d’un être aimé.
Un cri incontrôlable, irrépressible, qui surgit sans prévenir. Mais alors… que se passe-t-il exactement dans notre corps et notre cerveau à ce moment-là ? Ce cri a-t-il un nom ? Sert-il à quelque chose ?
Ce n’est pas (exactement) un cri primal
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce cri n’est pas un “cri primal” au sens thérapeutique du terme.
Le cri primal, popularisé dans les années 1970 par le psychologue Arthur Janov, est utilisé volontairement en thérapie pour libérer des douleurs émotionnelles anciennes, souvent liées à l’enfance.
Ce dont il s’agit ici est différent. Il s’agit d’un cri réflexe, émotionnel, physiologique, déclenché par un choc intense — souvent à l’annonce d’un décès.
Un cri réflexe, une décharge vitale
Ce cri-là est une réponse immédiate du cerveau émotionnel (l’amygdale) qui ordonne au corps de libérer un trop-plein d’émotions par un acte physique violent : le cri.
C’est une décharge brutale de stress, un moyen de relâcher l’adrénaline et le cortisol générés par le choc. Le cri devient alors un exutoire physique, une soupape de sécurité émotionnelle.
Un cri universel, parfois ritualisé
Dans de nombreuses cultures, ce cri a même un nom : le cri de deuil. Il est parfois institutionnalisé, ritualisé, intégré dans les rituels funéraires pour aider à traverser la perte.
Pleurer, hurler, crier : autant de gestes spontanés qui accompagnent le traumatisme et amorcent le processus de deuil.
Référence : Les cris du deuil, Revue française de psychosomatique.
Et vous ?
Avez-vous déjà ressenti ce cri surgir de vous, sans prévenir ?
Racontez-nous votre expérience en commentaire. Ce que vous avez vécu n’est pas une faiblesse. C’est humain, profond, et libérateur.
Pour continuer à briser les tabous autour du deuil,
Suivez @clapdefin, le média qui parle de la fin sans filtre, sans honte, pour soulager les vivants.
